Cion : Requiem du Boléro de Ravel
Dans cette œuvre, le message de la mort et de ses terribles conséquences est insufflé à travers une supplication pour pouvoir affronter un univers dans lequel les schémas séculaires de l'avidité, du pouvoir et de la religion ont donné lieu à la perte de la vie, qui n'est pas un phénomène naturel. Toloki, l'endeuillé professionnel, se faufile dans ce paysage virtuel de dissolution, donnant lieu à une catharsis de chagrin universel qui vaincra la tristesse, la dure réalité continuant à imprégner les vivants confrontés à une mort qui n'est pas la leur, souvent si inattendue, brutale et impitoyable. Cion comme dans Zion, l'église africaine est située dans un cimetière, une église où le corps est religion et où les voix sont personnelles. Cion : Requiem du Boléro de Ravel, s'inspire des créations de deux artistes : le personnage de Toloki dans les romans Cion et Ways of Dying de l'auteur sud-africain Zakes Mda et la musique du Boléro du compositeur français Maurice Ravel. Il s'agit d'une histoire universelle qui englobe le passé et le présent et qui met en avant notre capacité à nous unir pour partager le fardeau du deuil. Le spectacle se déroule dans un cimetière, avec les cris persistants des personnes en deuil et la musique acappella d'Isicathamiya dans nos langues, chantée par un quatuor sur l'arrangement créatif et la composition de Nhlanhla Mahlangu, qui éveille vivement les émotions associées à la perte d'une vie, interprétée par neuf danseurs eux-mêmes possédés par l'esprit et ne faisant qu'un avec les âmes défuntes pour finalement les laisser reposer pour que la paix et l'humanité l'emportent. Le message de Maqoma à travers cette œuvre est que nous devons nous arrêter un instant et réfléchir de toute urgence à la douleur infligée aux autres par les actions d'autrui.
Créateur, chorégraphe : Gregory Maqoma
Directeur musical et compositeur : Nhlanhla Mahlangu
Costumes : BlackCoffee
Scénographie et direction technique : Oliver Hauser
Conception originale des éclairages : Mannie Manim
Concepteur du son : Ntuthuko Mbuyazi
La Vuyani Dance Theatre (VDT) est une compagnie de danse contemporaine sud-africaine fondée en 1999 par Gregory Maqoma, directeur exécutif créatif. Après des années passées sur les scènes internationales et locales, la VDT est considérée comme l'une des organisations de danse et de théâtre les plus avant-gardistes, les plus stimulantes et les plus réussies qui aient vu le jour en Afrique. L'objectif artistique du VDT est de produire des œuvres qui interrogent et remettent en question les valeurs sociales tout en exploitant l'histoire comme rampe de lancement pour la recherche et le développement (matériel).
Différents thèmes qui préoccupent les jeunes sont également abordés par le biais de méthodes et de formes de collaboration qui font appel à des styles de musique et de danse en phase avec la vie des artistes. L'approche du Vuyani Dance Theatre embrasse - de manière dynamique et théâtrale - les nombreux goûts, les différentes motivations et les diverses cultures qui façonnent le caractère unique de la société sud-africaine. Cela est possible grâce à un groupe de créateurs et de danseurs assidus qui s'expriment invariablement avec excellence artistique.
La compagnie s'est produite en Europe, aux États-Unis, en Afrique, au Mexique et en Nouvelle-Zélande. Elle a remporté les plus grands prix en Afrique du Sud pour la danse et la chorégraphie et a reçu une reconnaissance internationale, ce qu'elle continue de faire.
VDT trouve constamment des co-créateurs et des interprètes dans le monde entier. Jusqu'à présent, l'interaction entre les idées et la participation artistique empirique a conduit la VDT sur la voie de l'efficacité. On peut affirmer sans aucun doute, à l'heure actuelle, que tous ceux qui ont été associés (à tour de rôle) au VDT depuis sa création ont, d'une manière ou d'une autre, tiré profit de l'organisation.
“La danse et la musique sud-africaines se combinent au Joyce Theater, dans une œuvre qui explore le deuil, la lutte et le soulagement.”
“Comme dans le roman surréaliste de Zakes Mda qui donne la première partie du titre, le temps et le lieu se transforment en kaléidoscope. On se retrouve sur les traces d'un esclave fugitif, puis d'Africains morts lors du Passage du Milieu. Affublés de fedoras et d'herbes funèbres comiques, ces fantômes errants sont rentrés chez eux pour une dernière marche avant le repos éternel. Ils s'inspirent de cette pièce saisissante et poignante, qui tend vers l'espoir envers et contre tout.”
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