A l’arrêt depuis le confinement, Duo Bonito reprend petit à petit le chemin de la scène et du spectacle. Ce duo clownesque complètement déjanté, composé de Raquel et Nicolas, nous fait vivre un véritable périple musical sur des airs populaires français et espagnols. Du confinement à leur première rencontre, ils ont répondu à toutes nos questions sans détour. Et ça vaut le détour !
Temal Productions : Comment avez-vous vécu votre confinement ? En ressortez-vous changé ?
Duo Bonito : En famille, avec nos deux ados. Nous avons la chance d’avoir un jardin et une terrasse, donc c’était plutôt facile. Nous en avons profité pour répéter et écrire des chansons pour notre prochain spectacle. Comme trop de gens sans doute nous avions commencé à prendre conscience que nous devions changer certaines habitudes pour protéger notre planète. Le confinement nous a bien sûr confortés dans ces choix.
Temal Productions : On est curieux… Parlez-nous de votre rencontre ?
Duo Bonito : Nous nous sommes rencontrés en 1998 à Bourg Saint Andeol lors d’un stage de clown. Raquel était stagiaire et Nicolas formateur. On peut dire qu’il y a eu un coup de foudre ! À la fin du stage, Raquel est retournée dans son Espagne et Nicolas n’a pas tardé à la rejoindre en moto ! Ses allées et venues entre la France et l’Espagne ont duré deux ans. Et on a décidé de se marier et Raquel est venue habiter en France.
Temal Productions : Comment avez-vous imaginez cette boîte à musique, d’où vous est venue l’idée ?
Duo Bonito : Nicolas est multi-instrumentiste depuis très longtemps. Il aime apprendre régulièrement à jouer de nouveaux instruments de musique.
Raquel chante. Elle avait envie d’un orchestre pour l’accompagner. Mais la conjoncture ne permettait pas de partir sur les routes avec plusieurs musiciens. Alors on a décidé que Nicolas sonnerait comme un petit orchestre. Avec des amis on a imaginé et fabriqué des instruments de musique pouvant être rejoué simultanément : un pédalier de basse pour le pied gauche, un accordéon qui marche avec le pied et la main droites, des percussions, des maracas sur la tête etc.
Temal Productions : Quelles étaient vos intentions lors de la création de chansons à risques ?
Duo Bonito : Et me voir tout en faisant des exploits. Aller à la rencontre de public. Pouvoir jouer presque n’importe où (petite salle, salle moyenne, grande salle plein air). Nous avons imaginé un dispositif pour pouvoir accueillir le public chez nous partout : un petit théâtre forain.
Temal Productions : Quels conseils donneriez-vous à des jeunes qui veulent se lancer dans le monde du spectacle ?
Duo Bonito : Il faut travailler bien sûr. Ne pas attendre que ce soit parfait pour le présenter au public, de toute façon ça ne l’est jamais ! Se former régulièrement. On est dans un bon pays pour ça. Il faut lire. Aller au spectacle. Rencontrer des gens. Voir des films. La concurrence est très rude. Beaucoup plus qu’il y a 30 ans.